Thứ Ba 10, Tháng Bảy 2007, bởi BTV
Tổng thư kí UB vì hợp tác Khoa học và Kỹ thuật với Việt Nam (CCSTVN) phát biểu trong cuộc gặp gỡ do Hội Sinh viên Việt Nam tại Pháp (UEVF) tổ chức ngày 18/02/2006 tại Galette des Rois: “Một xã hội đang tiến cần có các công dân giỏi nghề, có văn hóa và cá tính khác nhau nhưng bồi bổ cho nhau”
- A.Teissonnière et thèsards Vietnamiens
…Le titre du CCSTVN précise coopération scientifique et technique. Ces deux termes sont trop souvent confondus, même en France : il suffit de lire des articles où on passe allègrement d’un terme à l’autre de façon désinvolte pour s’en rendre compte. Très grossièrement, on pourrait dire que les sciences se rapportent au savoir, et les techniques relèvent plutôt du savoir faire. Si ces deux sortes d’activités sont souvent liées ce n’est pas toujours vrai et il n’en a pas toujours été ainsi dans le passé : les techniques ont existé et ont évolué bien avant que les sciences se formalisent et se développent.
Même si les techniciens ne font pas de science au cours de leur métier, ils doivent au moins en connaître les principes car pour être efficace et réaliste il faut appliquer l’esprit scientifique qui fait appel au raisonnement, à la rigueur, au sens critique… Dans le terme « techniciens » j’entends ingénieurs de différents niveaux, et agents techniques eux aussi de différents niveaux (des conventions collectives précisent ces différents niveaux). Et je pourrais faire des distinctions entre enseignements, formations initiales, formations continues, études, études et recherches etc.
Au cours des formations initiales il faut appréhender à la fois les sciences et les techniques : mais à partir d’un certain moment les filières et les carrières divergent. Dans la vie active il y a des scientifiques, chercheurs et enseignants, mais en bien plus grand nombre des techniciens travaillant dans l’industrie, les services et pour les formations et formations continues. Il est donc prudent de savoir assez tôt vers quelles activités on se dirigera afin de choisir une formation adéquate, et en sachant que les débouchés sont très variables selon les filières.
Un pays comme le Vietnam ne dispose pas du même environnement industriel et économique que la France : les besoins en formations sont différents. (En exemple d’inadéquation je citerai seulement telle école franco-vietnamienne au Vietnam qui s’imagine former des informaticiens chefs de projets en préparant des doctorats). Il n’est pas prudent de copier intégralement le système français qui est déjà fort critiqué de l’intérieur ; à cause notamment de cette méfiance réciproque entre enseignements et entreprises…
Lorsqu’on se prépare pour la vie active il faut bien réfléchir à l’environnement dans lequel on évoluera et à ses propres capacités :
sera-t-on plutôt un spécialiste capable d’approfondir un sujet et de résoudre des problèmes concrets précis et complexes,
ou bien sera-t-on assez généraliste pour savoir situer sa discipline par rapport aux autres, relativiser différentes possibilités, faire des choix réalistes et bien argumentés ?
Et je ne parle pas des qualités culturelles utiles aux bonnes relations entre personnes, surtout d’origines différentes, et sans lesquelles la vie serait bien fade et étriquée.
Une société en progression a besoin de citoyens compétents, cultivés, aux personnalités différentes mais complémentaires. À vous de vous y préparer.
(Theo Nguyễn Thành Trung – Chi hội Paris)